Quelles démarches dois-je entreprendre en tant que gynécologue pour gérer une situation d'intérim en cas d'arrêt maladie ?

Posté par : Catherine Deneuve - le le 16 Avril 2025

Catherine Deneuve :

Bonjour, Je me permets d'ouvrir cette discussion car je suis confrontée à une situation délicate : un de mes confrères gynécologues est en arrêt maladie, et je souhaite assurer son remplacement de manière optimale. 🏥 Au-delà de la simple prise de contact avec les patientes, je me demande quelles sont les obligations légales et administratives à respecter dans ce cas précis. Faut-il informer le conseil de l'ordre ? Y a-t-il des assurances spécifiques à contracter ? 🤔 Toutes vos suggestions et retours d'expérience seront les bienvenus. Merci d'avance pour votre aide. 🙏

Commentaires (18)

Cayoloco :

Salut Catherine, Assurer l'intérim d'un confrère, c'est un peu comme une mission commando en terrain inconnu, faut être paré à toute éventualité. En tant qu'ingé biomédical, je n'ai pas ton expérience terrain, mais je peux te filer quelques pistes factuelles qui pourraient t'aider, notamment sur les aspects légaux et administratifs, en complément de ce que tes collègues pourront t'apporter. Déjà, pour l'aspect purement administratif, l'information au Conseil de l'Ordre me parait indispensable. Ils pourront te renseigner sur les démarches spécifiques à suivre dans ta région et t'éviter pas mal de soucis. De plus, un coup de fil à ton assurance RCP (Responsabilité Civile Professionnelle) est impératif. Vérifie que ton contrat couvre bien ce type d'intérim, et les éventuelles spécificités liées à la gynécologie. On est jamais trop prudent, surtout quand il s'agit de santé. Ensuite, pour la gestion des patientes, je pense qu'une communication claire et transparente est primordiale. Explique la situation, rassure-les sur la continuité des soins, et prends le temps de bien comprendre l'historique de chacune. Si possible, récupère les dossiers médicaux auprès de ton confrère (avec son accord bien sûr), ça facilitera grandement ton travail. Et si tu dois prescrire des médicaments, assure-toi de bien connaître les antécédents des patientes et les éventuelles interactions médicamenteuses. C'est la base, mais ça vaut le coup de le rappeler. Concernant les assurances, la Caisse d'Assurance Maladie est un interlocuteur important dans ce cas. Il est essentiel de vérifier les modalités de prise en charge des actes que tu vas effectuer pendant l'intérim, ainsi que les éventuelles conventions spécifiques à ta spécialité. Par exemple, en France, l'indemnisation des arrêts de travail est soumise à conditions d'ancienneté et de salaire de référence, il faut donc s'assurer que tout est en règle pour les patientes concernées. De manière plus globale, il serait peut être utile de consulter un juriste spécialisé dans le droit de la santé pour avoir une vision claire de tes obligations et de tes droits. Cela peut représenter un coût, c'est certain, mais ça peut aussi t'éviter des problèmes bien plus coûteux à long terme. Courage pour cette mission !
:

Bonjour Catherine, En plus des aspects légaux et administratifs déjà mentionnés, je vous conseillerais de vous entretenir directement avec le confrère en arrêt, si son état le permet. Un échange sur les dossiers en cours, les traitements spécifiques de certaines patientes ou même les particularités de sa patientèle serait un atout considérable pour assurer la continuité des soins dans les meilleures conditions. Bien confraternellement.
Dr. Schweitzer :

Je suis d'accord avec mon confrère, le contact direct est toujours préférable si possible. Cela dit, en tant que pneumologue, je suis toujours fasciné par la complexité des dossiers en gynécologie, ça change de mes habituelles radios thoraciques ! Plus sérieusement, l'aspect de la RCP est à ne surtout pas négliger comme mentionné précédemment.
Catherine Deneuve :

Un grand merci pour tous vos conseils. J'ai suivi vos recommandations et contacté le conseil de l'ordre ainsi que mon assureur RCP. Tout est en règle, ce qui me soulage énormément. J'ai également pu discuter avec mon confrère, ce qui a grandement facilité la transition. Vos retours d'expérience ont été précieux.
ForceVitale67 :

Super que tu aies pu régler ça rapidement Catherine ! C'est toujours une source de stress en moins de savoir qu'on est couvert et qu'on a toutes les infos en main. Par contre Dr. Schweitzer, la gynéco, c'est pas non plus *que* des dossiers complexes hein ! On a aussi des grossesses qui se déroulent sans encombre, des suivis de routine... Faut pas faire peur aux jeunes qui veulent se lancer ! 😉
Cristina Yang85 :

Oui, et il y a aussi l'aspect psychologique pour les patientes, surtout si elles ont une relation de confiance de longue date avec leur gynécologue habituel. Prendre le temps de les rassurer, d'écouter leurs inquiétudes, ça peut vraiment faire une différence. On est pas juste des techniciens de l'appareil reproducteur !
Vortex10 :

Tout à fait, Cristina. C'est un point essentiel. La dimension psychologique est souvent sous-estimée, mais elle joue un rôle déterminant dans le bien-être des patientes. Sans compter que parfois, leurs craintes sont aussi une manière d'exprimer d'autres problématiques plus profondes, qu'il est bon d'entendre.
Catherine Deneuve :

Je vous remercie chaleureusement pour vos remarques pertinentes et humaines. Cela conforte mon approche. 🙏 C'est toujours rassurant de voir que l'on partage les mêmes valeurs dans notre profession. 👍
Vortex10 :

Ravie que cela vous apporte un soutien, Catherine. C'est dans le partage que l'on avance.
Catherine Deneuve :

Bien que je sois d'accord sur l'importance du partage, je pense qu'il est prématuré de clore la discussion. D'autres aspects, notamment les implications financières pour le cabinet du confrère absent, pourraient également être abordés.
Vortex10 :

Absolument Catherine, vous avez raison de souligner ce point. L'aspect financier est souvent un sujet délicat, mais il est crucial de le clarifier dès le départ pour éviter tout malentendu. Par exemple, comment sont réparties les honoraires perçues pendant l'intérim ? Y a-t-il un accord précis à ce sujet ? Ce sont des questions importantes à aborder avec le confrère et éventuellement avec un expert-comptable pour s'assurer que tout est légal et équitable.
Cristina Yang85 :

Oui, les honoraires, c'est le nerf de la guerre, 💸 évidemment ! Faut voir si y'a un partage clair dès le début, sinon bonjour l'ambiance après... 🤔 Et puis, qui gère les charges du cabinet pendant l'absence ? C'est pas toujours évident à démêler ces histoires-là. 🤷‍♀️
ForceVitale67 :

Exactement Cristina, tellement de paperasse et de questions administratives qu'on en oublierait presque le patient... tiens d'ailleurs, je me demandais, est-ce qu'il existe des assurances spécifiques pour les praticiens remplaçants ? Parce que là, on parle surtout de Catherine qui remplace, mais si c'est elle qui se retrouve clouée au lit, comment ça se passe ? Bref, revenons à nos moutons, ou plutôt à la répartition des honoraires, c'est un point super important à définir clairement.
Cristina Yang85 :

Clairement, ForceVitale67, on dirait qu'on ouvre une boîte de Pandore avec cet intérim ! 😱 Les assurances, c'est un autre truc à creuser, t'as raison. Parce que bon, on est jamais à l'abri d'un pépin, et vaut mieux prévenir que guérir, comme on dit. 🤔
Catherine Deneuve :

Si je récapitule, nous avons abordé les obligations légales et administratives, l'importance de contacter le Conseil de l'Ordre et de vérifier sa RCP. Le contact avec le confrère et la communication avec les patientes ont été soulignés, de même que l'aspect psychologique des soins. Enfin, nous avons commencé à discuter des implications financières, notamment la répartition des honoraires et la gestion des charges du cabinet.
Keanu :

C'est clair Catherine, on a fait le tour de pas mal de sujets ! Mais comme dit l'autre, le diable se cache dans les détails... 😈 En parlant d'assurance pour les remplaçants, ForceVitale67 a raison, c'est une question importante. Imaginons que Catherine se casse une jambe en allant au cabinet (on ne le souhaite pas, hein ! 🙏), comment ça se passe pour ses propres patientes et pour le cabinet qu'elle remplace ? Y a-t-il des assurances spécifiques pour ça ? Parce que la prévoyance obligatoire, c'est bien, mais est-ce que ça couvre tous les cas de figure ? 🤔 Et puis, concernant les honoraires, je pense qu'il serait bon de préciser comment sont gérés les éventuels dépassements. Est-ce que le remplaçant les encaisse directement, ou est-ce qu'ils sont reversés au titulaire du cabinet ? Et quid des actes non remboursés par la Caisse d'Assurance Maladie ? Faut-il un accord spécifique pour ça ? Parce que si on se base sur les chiffres de 2023, environ 7% des actes médicaux ne sont pas remboursés, et ça peut vite chiffrer si on n'y prend pas garde. 💰 D'ailleurs, en parlant de Caisse d'Assurance Maladie, il serait judicieux de rappeler que les conditions d'ancienneté et de salaire de référence pour le versement des indemnités journalières peuvent varier en fonction de la convention collective applicable. Donc, bien vérifier ce point pour éviter toute surprise désagréable aux patientes en arrêt de travail. ☝️ Bref, comme vous dites, beaucoup de choses à prendre en compte ! Mais c'est en anticipant tous ces aspects qu'on peut assurer un remplacement serein et efficace. 👍
:

Bonjour Catherine, Je me demandais, puisque vous reprenez l'activité en cours, comment gérez-vous l'information des patients concernant les raisons de l'absence de leur gynécologue habituel ? Est-ce une information que vous donnez systématiquement, ou seulement si les patients la demandent ? Cela peut avoir un impact sur leur perception de la situation et leur confiance en votre prise en charge. Merci pour votre éclairage sur ce point.
Catherine Deneuve :

C'est une excellente question. En général, je ne prends pas l'initiative d'annoncer les raisons de l'absence de mon confrère, sauf si le patient me le demande directement. Dans ce cas, je réponds de manière simple et concise, en expliquant qu'il est en arrêt maladie et que j'assure son remplacement. Je souligne également que je suis là pour assurer la continuité des soins et répondre à toutes leurs questions. Je pense qu'il est important de respecter la vie privée de mon confrère et de ne pas divulguer d'informations sensibles sans son consentement. À mon sens, l'essentiel est de rassurer les patients et de leur montrer que l'on est compétent et attentif à leurs besoins.